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mardi, 30 janvier 2007

Entretien sur Blog territorial : qui fait quoi dans les services de com' ?

medium_BlogTerritorial.JPGBlog territorial publie ce mois-ci la première partie d'un entretien avec moi, axé sur la problématique de l'organisation des services de communication. Un sujet qui donne le coup d'envoi au "qui fait quoi ?", sorte de photographie de différents services com' des collectivités territoriales.

J'en profite pour évoquer un livre à paraître aux éditions Territorial et pour lequel Franck Confino a eu la gentillesse de me solliciter : "Le blog territorial, nouvel enjeu de la communication locale" (Collection Dossiers d’experts). J'aurai l'occasion d'y revenir mais de premières informations sur son contenu sont disponibles ici.


L'entretien publié sur Blog territorial

Blog-territorial : Vous avez eu l'occasion d'observer, via cette étude, un vaste échantillon de services de communication. Qu'est-ce qui vous a semblé le plus marquant sur un plan organisationnel ?

Philippe DeracourtPhilippe Deracourt : Un atout qui me semble essentiel et qui mérite d'être valorisé : les dircoms ont fortement conscience de la fragilité de leurs organigrammes dans le mouvement actuel. L'évolution permanente est rendue indispensable par les évolutions technologiques, mais aussi par les attentes nouvelles vis-à-vis de la communication. La communication apparaît parfois aussi (sans jamais l'avouer) comme le dernier recours dans la crise de la représentation.

Par contre, il est encore nécessaire de préciser la définition des différents métiers en jeu. La grande différence de taille entre les équipes complique la tâche, avec une confusion entre métiers et compétences requises sur tel ou tel poste. Enfin, la façon dont est intégré le travail sur internet varie beaucoup : intégré pleinement par choix, par nécessité (internet vient "en plus" d'un travail préexistant), ou avec une équipe (de ½ à ?) dédiée.


L'enjeu est démocratique : il faut
passer de
la médiatisation à la médiation

- B-t: Beaucoup de dircoms se plaignent d'un manque de moyens non pas financiers mais humains. Est-ce vraiment une surprise ?

PhD : Pas vraiment. Et comme je le fais remarquer, cela renvoie probablement à la question de la maîtrise d'ouvrage, du rapport à "l'outil", par un redéploiement de nouveaux contenus et services sur le web, sans transfert de moyens internes. Mais n'oublions pas non plus qu'internet est aussi considéré comme une avancée dans le travail de l'équipe dans de nombreux domaines, dont la créativité.

Extrait de l'étude le Directeur de communication et Internet

-B-t : La "taille moyenne" observée des services communication est d'environ 5 à 6 personnes pour les départements et les régions. En revanche, on constate une grande disparité au niveau des communes, où parfois le service compte... une personne. Y a-t-il pour autant une "norme" idéale ?

PhD : La question pose la question : la "communication" doit-elle se contenter d'émettre de l'information ? Or, si nous considérons le rôle essentiel qui est de créer des passerelles entre les hommes, la communication intervient en direction des citoyens, mais aussi en appui à tous les services internes qui ont besoin de communiquer. L'enjeu est démocratique, de passer de la médiatisation à la médiation.

Cela dit, pour moi, le nombre idéal n'existe pas en soi. Il faut surtout bien déterminer trois types de profils : le directeur de la communication doit pouvoir consacrer du temps à la réflexion et à la mise en oeuvre de la stratégie internet, en particulier vis-à-vis de la DGS et des autres services ; une équipe (de 1 à ?) web dédiée, chargée de l'animation éditoriale, du contenu, et innovante sur les usages possibles du site ; et enfin, il est essentiel que l'ensemble de l'équipe pense et agisse internet au quotidien (le rôle du dircom est essentiel). En fait, on peut gonfler une équipe web : si elle rame dans un désert d'indifférence, ou avec une bienveillante condescendance, le résultat sera faible en termes d'efficacité.

C'est aussi parfois par la technique que l'on étoffe les équipes. La pertinence de ces choix est à examiner à chaque fois. L'étude montre bien les problématiques posées par l'externalisation dommageable de tâches touchant au feed-back d'internet, et l'intégration de tâches trop techniques relevant plus de l'industrie du web.

 

La suite de cet échange ici... et sur blog-territorial, bien évidemment.

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