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jeudi, 05 octobre 2006

Cybermilitants ou Cybersupporters ?

Un article publié par Hubert Guillaud le 22/09/2006 sur InternetActus a retenu mon attention. J'y ai ajouté mon commentaire. Au-delà des questions de militantisme, il pos, je crois des questions qui valent généralisation à tout l'enjeu de la citoyenneté.

Si la distinction entre cybermilitant et cybersupporter semble pertinente, on peut aussi supprimer le préfixe “cyber” aux deux locutions. N’y-a-t’il pas déjà, chez les adhérents des partis et des organisations des “supporters” contents de l’être? La question est aussi de savoir si ce n’est pas un souhait assumé par certains d’entre eux. Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse forcément d’un choix de tous les dirigeants de cantonner les adhérents dans un rôle de supporter.


Cependant, je vois un intérêt réel à internet : le débat, la confrontation, les idées, peuvent rapidement passer des frontières géographiques, de structures ou sociales. On a vu par exemple comment des gens qui auraient été passablement “inutiles” dans le mouvement contre le Cpe, ont pu nourrir le débat de leur expertise (droit du travail pour des juristes, projections économiques,…) et surtout permettre à un grand nombre de bénéficier de leur apport très rapidement.

Il y a aussi, j’en suis convaincu, un espace particulier au net, qui vise à s’affranchir des lourdeurs réelles des organisations, à zapper les contraintes pour ne garder que les bénéfices. Reste posée la question : qui assure les tâches ingrâtes de l’intendance?…

Mais d’une façon plus particulière, on a assisté à un débat significatif autour de la démarche de Ségolène Royal : ses adversaires comme ses “amis” lui reprochaient de vouloir être porteuse de la “parole recueillie” par internet notamment, et donc de “n’avoir pas d’idée”.

Or, on assiste, après qu’ils eurent investi les premiers internet, à un retard significatif de l’usage du net par les organisations les plus militantes à gauche. Comment construire un militantisme de contributions et d’engagements cybermilitants tout en “gardant le cap” ? N’est-ce pas cette mise en tension qui nourrit aussi le débat sur le “cybermilitantisme”?

Enfin, milite-t’on avec internet ou sur internet? Sûrement les deux. Et je partage pleinement l’idée que de nombreux “cybermilitants” sont plus des militants qui veulent construire et être entendus avec d’autres, espérant y parvenir moins difficilement sur le net ,et pas seulement des “cybers” coupés des autres et du monde réel.

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